jeudi 27 août 2015

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Article : Éducation citoyenne
Remise en cause des principes dans la pratique politique démocratique

Il s’agit de présenter une perception objective et équilibrée des pratiques politiques actuelles, à l’ère numérique et au moment où la société civile est la moins soudée. Il faut avouer que si la Chine est devenue la banque du monde, dans un régime non démocratique, son crédo fondamental reste basé sur certaines valeurs comme le respect de Dieu, la nation et la famille malgré qu’il y a de quoi pour s’inquiéter sur sa politique. «On dit de l’Amérique qu’elle est l’arène où la bataille de la liberté doit être livrée…Est-ce là que nous appelons le pays de la liberté ?...Nous casernons nos corps frustes au détriment de nos pauvres âmes, jusqu’à ce que les premiers dévorent la substance des secondes…» La vie sans principe, Henry David Thoreau

Notre société aujourd’hui est plus connectée sur Facebook comme moyen d’échange, mais qui ne reflète pas toujours la réalité, car il s’agit du virtuel de l’intelligence artificielle. Facebook devenu aussi important que le pain quotidien, mais loin de l’être la vérité du «Life Book» étant le visage d’un livre de vie. «What you see is not what you get» Si vous voyez que votre candidat préféré aux élections se réjouit de milliers d’amis Facebook mais juste une dizaine de personnes qui font du porte à porte pour sa campagne électorale ou encore qui le visitent à son lit d’hôpital, ou bien il a besoin de faire des efforts pour être entouré au quotidien, vous pouvez se fier à votre propre jugement afin de comprendre la différence.

À Montréal on ne veut rien savoir de l’indice du bonheur car le résultat serait choquant même  flagrant. On veut nous faire croire qu’une ville aussi fière de son héritage culturel, de son histoire, de sa beauté, de sa vie urbaine et de la richesse dans ses activités de loisirs mondaines de toutes sortes, confirment la joie de vivre chez la grande majorité absolue. Même Paris et Londres souffrent dans certains de leurs quartiers complètement défavorisés. Il faut avouer que la réalité présentement communiquée au grand public ne reflète pas la réalité du vécu. Cette situation n’est pas une impression bizarre mais une détérioration sociale. On pense être très avancés en matière de développement économique, liberté d’expression et libération, ce qui reste encore à douter quand il s’agit de dresser un bilan des effets néfastes sur l’essor socio-économique touchant plus que la moitié de la population. C’est cette même population désavantagée qui se demande si elle veut vraiment voter. Tout cela est fortement relié au développement politique qui serait seulement possible par la pratique.

Si Montréal est le cœur battant du Québec lieu où se forment des grandes mutations du Canada, les Montréalais sont mieux à comprendre que la ville intelligente passerait avant tout par une révision de compte dans la pratique politique et la culture générale qui en découle. Steve Jobs génie qui a changé le monde par l’innovation techno avait eu son plus grand choc culturel à son retour au Nord d’Amérique que son arrivée en Inde.

Les échanges en personne et non virtuels avec les citoyens électeurs ou non électeurs, effectuées librement dans des aires publiques, confirment l’existence d’une méfiance envers la pratique démocratique des partis politiques ainsi que les candidats, surtout les politiqués, qui ont soif au pouvoir. Cette méfiance concerne les principes fondamentaux d’une bonne politique soit l’authenticité, la conscience, la clarté de la vision, sa pertinence, sa viabilité, le courage, la compassion, l’efficacité, l’humilité et les compétences des candidats en matière de leadership, d’entrepreneuriat social, ainsi que leur capacité de prendre des décisions justes. D’où l’écart entre les citoyens, électeurs ou non électeurs, leurs candidats et les partis politiques. Il y a un tas de questions qui se posent.



À quel point un candidat représente son parti et croit que ses valeurs sont bien acceptées.

Est-ce que chacun des candidats a suffisamment d’entretiens avec le chef de son parti pour partager leur vision. Comment les partis politiques prennent leurs décisions vis-à-vis de leurs candidats et citoyens. Est-ce qu’il y a en place un moyen de s’exprimer, valoriser davantage la culture, considérer, respecter et diffuser la pensée unique de l’individu, l’intégrité du candidat et ce qu’il représente, ses valeurs, son estime, sa fierté, ses propres idées et convictions.

À quelle limite un candidat est libre pour être en position de partager sa pensée et représenter la pensée citoyenne individuelle ou collective même si elle ne correspond pas à celle du parti. Comment le parti aide ses candidats à communiquer, est ce que tous les messages du candidat adressés à son parti trouvent des réponses. Est-ce que la communication est riche, bidirectionnelle ou unidirectionnelle. Est-ce que tous les candidats répondent à chacun des citoyens d’une façon proactive et personnalisée.

Comment le parti gère ses ressources. Est-ce que toute sa campagne électorale est concentrée sur la collecte d’argent et la promotion ou la recherche sur les préoccupations citoyennes et la formation continue en vue d’avancer de nouvelles propositions.

À quel point un parti et ses candidats connaissent la réalité des citoyens au quotidien, et sont suffisamment créatifs pour trouver des solutions durables, tout en étant prêt à s’y impliquer.  Est-ce que l’action des candidats et leurs gestes posés démontrent leur disposition à relever les défis, d’écouter et faire une politique de proximités ainsi que d’actions.

Comment un candidat gère son temps et priorités. Est-ce qu’il est plus préoccupé par l’intensité et la cadence de son navigateur Facebook ou prendre les initiatives concrètement. Est-ce qu’il préfère passer un samedi après-midi dans un Spa ou participer à une rencontre avec les citoyens pour débattre d’une cause qui les tient à cœur. 

À quel point un candidat dépend des réseaux sociaux virtuels pour être sûre d’être élu au lieu de faire appel à d’autres formes d’intelligence sans se limiter à l’intelligence artificielle.

À quel point un candidat mise sur le fait de soigner son image au détriment des affaires importantes qui pourraient sauver des vies...

Comment le parti et ses candidats s’engagent à faire des promesses ainsi que les tenir, et s’assurer de faire ce qu’on dit et dire ce qu’on a l’intention de faire.

Par quels moyens les candidats développement leur pensée, leurs compétences, et leurs savoir.
Comment les candidats sont inspirés, orientés et guidées chacun selon son contexte, ses propres talents, et les défis entrepris.
Est-ce que les candidats sont encouragés à cultiver les liens entre eux et échanger d’une façon plus personnalisée, que juste faire partie de regroupements sur les réseaux sociaux.

Est-ce que les médias et la presse sont assez disposés à donner la parole à chaque candidat même à ceux dont la pensée sort de l’ordinaire, sans se cacher derrière le complexe de la partisannerie. Est-ce que les partis sont disposés à accompagner leur candidats d’une façon rigoureuse tout au long de leur parcours.           

Ibrahim Bruno El-Khoury
Montréal, 24 Août 2015 

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